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Portrait d'Aurélie Valognes et de son extraordinaire parcours
« Dans mes romans, j’essaie de partager mes émotions, de vous faire rire, pleurer, sourire, à travers la vie de héros du quotidien. » Aurélie Valognes
Âgée de 34 ans, Aurélie Valognes est une romancière française, auteure de best-sellers. Ses trois premières comédies, Mémé dans les orties, En voiture, Simone ! et Minute, papillon !, véritables phénomènes populaires, ont conquis le cœur de millions de lecteurs à travers le monde. Son quatrième roman Au petit bonheur la chance ! est paru cette année.
Portrait de cette auteure qui a su toucher et émouvoir tant de lecteurs.
D'où vient votre envie d'écrire ?
"Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être romancière. Alors que je savais à peine lire, je l’avais annoncé avec aplomb à ma grand-mère – Mémé –, qui m’en reparle aujourd’hui. Pourtant, je n’ai pas suivi ce rêve de petite fille et j’ai fait des études généralistes. Je n’ai pas écrit une ligne avant mes 29 ans.
Si je suis totalement honnête, je crois que le statut élitiste des auteurs, que l’on lisait à l’école et dont on parlait dans les médias, m’a toujours impressionnée (voire découragée). Comment aurais-je pu trouver ma place à côté de tous ces génies ?
Cependant, ma passion pour les livres ne m’a jamais quittée : j’ai continué de dévorer une quarantaine de romans par an, de décortiquer la construction des intrigues policières, de m’émouvoir sur le sort tragique des héros de théâtre.
C’est à l’approche de mes 30 ans que tout a changé : le jour où j’ai accepté de suivre mon mari à l’étranger. C’était le grand saut dans le vide : je démissionnai, embrassant une foule d’incertitudes. Mais, loin de son pays, c’est aussi plus simple de repartir d’une page blanche, de se réinventer, sans avoir peur d’être jugée.
Je me rappelle encore que la première chose que je fis fut de m’inscrire à l’Institut français de Milan (afin d’y découvrir de nouveaux livres). On m’y demanda ma profession. C’était sorti tout seul : romancière !"
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
"J’aime mettre en lumière les héros du quotidien, ces personnes simplement extraordinaires – par leur générosité, leur fêlure, leur rêve –, à qui il arrive un juste (et positif) retour des choses.
L’essentiel de ce que je sais (et de ce que je suis), je le dois à la littérature qui m’a fabriquée. Les livres jouent donc un rôle important dans mon inspiration, mais pas prépondérant. C’est l’observation de la vie qui me nourrit le plus : ma famille, mes enfants, mes amis, les films, les séries, les journaux, les inconnus. Ce n’est pas pour rien que j’écris chaque jour dans le café du coin : j’ai déjà trois romans d’avance (dans ma tête) !"
Deux livres que vous recommandez et aimez particulièrement ?
"Je lis énormément et chaque livre a eu un rôle dans ma vie, alors choisir est difficile. Les meilleurs romans sont ceux qui laissent une trace, nous rendent différents et nous font réfléchir.
Ce fut le cas des deux que je retiens et qui ont en commun d’avoir suscité chez moi des émotions très fortes. Ils sont emplis de sincérité, et on y retrouve l’idée de transmission des anciens envers les plus jeunes : La Vie devant soi (Romain Gary) et Oscar et la dame rose (Eric-Emmanuel Schmitt)."