COMPTE | Jen Ndrycks

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À propos de : Les Huit montagnes

L’auteur nous livre un roman initiatique et poétique. Une vie au rythme des saisons, un ode à la nature. Des vies simples, en contradiction avec la complexité des relations que l’on y décrypte.
La description de la nature apporte douceur et sérénité à celui s’y laissant porter. Une lecture enjoignant à la randonnée et à la méditation. Un bonheur tranquille ponctué par la rudesse et l’effort sous fond de filiation et d’amitié.
Une belle découverte.

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Une lecture captivante portée par une très belle plume. Une véritable redécouverte historique. A la fois romancé et très documenté, le propos est intéressant et pique notre curiosité. Une très belle découverte sur le sujet même pour un connaisseur accompli de cette période.

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À propos de : En sacrifice à Moloch

Une lecture fluide et agréable pour ce policier suédois. Un petit quelque chose nous pousse à continuer la lecture pour connaitre la fin mais aussitôt il fut fini aussitôt oublié. Je garde un très bon souvenir d’ « horreur boréale» du même auteure et avait donc une attente peut être un peu plus élevé.
En somme, une lecture sympathique mais sans grand engouement.

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Gaëlle Nohant nous conte dans ce magnifique roman biographique, la vie d’un Robert Desnos bouleversant d’humanité. Elle décrit un poète avide de liberté et sans concession dans sa vision bienveillante du monde.

Un livre qui bouillonne de créativité, d’amour et de douleur.

Parfois lent, parfois trop descriptif mais d’une poésie à couper le souffle.

Il évoque une époque révolue mais pourtant et malheureusement très actuelle au niveau politique et sociétal.

Ce que ce roman dit de Robert Desnos et de l’auteure est merveilleux et donne foi en l’humain. Il incite à Ne plus être soi, être chacun.

https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2018/06/legende-dun-dormeur-...

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À propos de : Gabriële

Gabriële est un être libre et, pourquoi pas, libre au point d’exercer sa liberté en la sacrifiant. (…) Gabriële est fabriquée pour construire et défendre des idées. Des idées, à travers des hommes. Des idées plus que des hommes, au fond.

Après un début de lecture laborieux on entre avec plaisir et délice dans ce document qui se lit comme un roman. Les auteures ne connaissent pas leurs arrière-grand-mères, nous pouvons donc supposer que tout n’est pas exhaustif et juste, mais peu importe. Passées les soixante premières pages auxquelles il faut s’accrocher, si l’on n’est pas forcément initié aux références (musicales notamment) la lecture est plaisante, fluide et agréable.
Le couple l’est beaucoup moins. Ils semblent même plutôt antipathiques, autocentrés et peu bienveillants. Des personnages plongés dans leur art mais ne voyant pas leurs contemporains. Une vie d’artiste érudit ou l’entre-soi et le bien-être personnel prime sur le reste.
Gabriele est une femme libérée avant l’heure mais finalement peut-être pas si libre qu’il n’y parait. Une vie entière consacrée à l’art d’un autre, s’oubliant au passage. Peut-être par choix, peut-être par peur. On s’attache tout de même à elle, fragile malgré l’apparente force tranquille.
Grâce à la magie d’internet, on se délecte des tableaux que l’on découvre ou redécouvre au fil de la lecture. Mieux comprendre l’évolution de l’apparition de la peinture moderne et des peintres y étant associés a été fascinant.

Les auteures rendent un bel hommage à leur arrière-grand-mère, avec pudeur et humilité. Sans jugement, elle nous livre la vie de celle qu’elles n’ont pas connu, celle qui a fait le choix d’abandonner une partie de sa famille, celle qui finira désœuvrée et seule. On ne peut s’empêcher d’éprouver une grande sympathie pour la descendance de ces artistes qui ont vécu pour eux sans se retourner sur le mal qu’il pouvait faire à leurs enfants, trop encombrants pour l’épanouissement de leur création.

https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2018/06/gabriele-danne-et-cl...

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Un livre en deux temps, un début de récit tout en pudeur et en retenue, puis les vannes s’ouvrent et les émotions affluent. Il ne reste que l’impossible souffrance, l’indicible perte. Le suicide, cet acte invraisemblablement incompréhensible qui souille immanquablement l’après, qui paralyse le retour au bonheur, qui anesthésie et affadie la vie.

Le déterminisme agit souvent comme une condamnation dès l’enfance. Parce que l’on devient aussi ce que l’on fait et imagine de nous. Parce que parfois il n’y a pas de possible revirement, parce que parfois la mélancolie est trop forte.

Il est doux de penser cependant, que le néant n’engloutit pas totalement les êtres. Qu’ils existent majoritairement encore dans la vie d’un autre.

Le processus de deuil est ici servi par une plume tout en délicatesse. Un sujet douloureux, une peine immense mais un espoir d’horizon plus léger et une promesse, celle de s’autoriser de nouveau la joie.
Chronique également sur mon blog:
https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2019/04/avec-toutes-mes-symp...

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Portrait de Jen Ndrycks