Il faudra désormais compter sur John Hart. Si vous cherchez ce que veut dire le mot anglais de « thriller », lisez L’Enfant perdu. Vous savez, le genre de commentaire que l’on entend souvent et qui dit en substance que ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher : et bien voilà. Avec en plus des personnages solidement campés, crédibles, attachants et détestables, et une vision du monde non pas en noir et blanc, mais plutôt avec toutes les couleurs de la terre de Caroline du Nord, brune, noire, grise, sèche ou mouillée du sang des hommes, des femmes, des enfants. Une terre à l’image du monde, où la beauté et la mort se côtoient. On comprend à cette lecture, bien qu’elle nous laisse peu de temps pour réfléchir, pourquoi M. Hart a gagné deux fois le prix Edgar en seulement trois polars (pour son premier livre, il a été seulement en nomination). Oui, pour le frisson qui fait peur et plaisir, pour le « thrill » comme on dit parfois en français de cuisine, il faudra maintenant compter sur John Hart.