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Eileen
336
Date de parution: 
29/08/2018
Langue: 
Français
EAN : 
9782253069836
Editeur d'origine: 
Fayard

Eileen

Françoise Du Sorbier (Traducteur)

7,90€

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Détails
Thème 
Collection  

Une femme se souvient avec un cynisme minutieux de la semaine qui a fait basculer sa vie cinquante ans plus tôt. En 1964, alors âgée de vingt-quatre ans, elle vit avec son père alcoolique dans une maison délabrée, près de Boston, et travaille comme agent d'accueil dans une prison pour délinquants mineurs. Elle subit cette existence sinistre avec un mélange d'impuissance, de colère et de haine – contre elle-même surtout. L'arrivée d'une fascinante jeune femme fraîche émoulue de Harvard et chargée de mission auprès des détenus joue un rôle de détonateur.

Un roman à la construction rigoureuse et à l'écriture incisive, où la tension devient peu à peu insoutenable.

Une magistrale étude de caractère, marquée par la soif de liberté, la cruauté et la revanche sociale. Macha Séry, Le Monde des livres.

Un compte à rebours orchestré de main de maître. Laetitia Favro, Le Journal du dimanche.

Prix PEN/Hemingway Award et finaliste du Man Booker Prize.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Françoise du Sorbier.

Les coups de coeur des libraires

Est-ce qu’on peut accepter le pire comme le meilleur ?

Jusqu’où peut-on aller quand on est fasciné par quelqu’un ? Est-ce qu’on peut accepter le pire comme le meilleur ? Peut-on même y trouver une forme de libération ?

« J’étais comme Jeanne d’Arc ou Hamlet, mais née par erreur dans la vie de quelqu’un d’autre, une nullité, une petite paumée, une fille invisible. Il n’y a pas de meilleure façon de me décrire. À cette époque, je n’étais pas moi-même. J’étais quelqu’un d’autre. J’étais Eileen. »

À 24 ans, entre une mère morte, un père alcoolique, mauvais, malheureux, à moitié impotent, et un boulot pas franchement épanouissant dans une maison de correction pour mineurs délinquants, Eileen ne se réalise pas vraiment. Sa vie se résume aux virées quotidiennes au magasin de liqueurs (pour approvisionner son père), à ses collègues de travail, « deux horribles bonnes femmes d’un certain âge, coiffées de choucroutes », et aux fantasmes qu’elle entretient en rêvant aux biceps musclés et à l’entrejambe de Randy, un des gardiens de jour de la prison. Jusqu’au jour où arrive Rebecca.

Il est toujours étonnant de se passionner pour un personnage plutôt antipathique. Eileen n’est pas totalement détestable, mais elle a bien du mal à se montrer sous son meilleur jour. Et pourtant, on s’attache à elle. Et on rêve de lui dire de monter dans sa chère Dodge toute pourrie et de fuir cet environnement sclérosant.

COLINE HUGEL, Librairie La Colline aux livres, Bergerac