Le Poids des choses

1963. Berta, depuis longtemps internée, reçoit la visite de son ex-mari, Wilhelm. Chauffeur et homme à tout faire, « représentant souriant de sa nation », il s’est entre-temps lié à Wilhelmine, amie de Berta. Pendant leur mariage, Berta, farouche et pensive, a tenté de se résigner à la vie domestique et de sauver ses enfants ainsi qu’elle-même du poids des choses. Avant que le drame ne la prive de parole, elle avait pour habitude de dire : « Un homme te fait une promesse et tu es perdue. » Le premier fut Rudolf, fiancé qui l’a mise enceinte puis est mort sur le front de l’Est sous les yeux de son frère d’armes, Wilhelm. Dans ce roman satirique, diamant noir à l’humour féroce, Marianne Fritz, oppose à la rigidité petite-bourgeoise de l’après-guerre une écriture de rêves, de désirs et de souvenirs, et par là esquisse pour son héroïne une échappatoire à sa condition.

Un monument des lettres autrichiennes. Youness Bousenna, Télérama.

Un roman d’une intensité bouleversante. Camille Cloarec, Le Matricule des anges.

Postface d’Adrian Nathan West. Prix Robert-Walser 1978.
Traduit de l’allemand (Autriche) par Stéphanie Lux.