Frankenstein : le roman de Mary Shelley adapté par Guillermo del Toro

Avant d’être un mythe, Frankenstein est un roman — et il commence par une voix inattendue : celle de Robert Walton, un explorateur qui écrit depuis une expédition vers le Nord. C’est dans ce cadre que surgit Victor Frankenstein, épuisé, poursuivant une histoire qu’il ne parvient plus à contenir. Ce choix de narration place d’emblée le lecteur dans une logique de témoignage : on reconstitue les faits, on écoute des versions, on mesure ce qui se transmet… et ce qui échappe.

Le roman : une construction « à plusieurs voix »

Le récit avance par lettres et récits emboîtés. Cette architecture n’est pas seulement formelle : elle donne du rythme, installe une tension progressive et fait exister plusieurs points de vue autour d’un même événement. Pour le lecteur, c’est une manière de rester au plus près des personnages, tout en gardant une distance : chacun raconte, explique, justifie.

L’histoire, en quelques lignes

Victor Frankenstein, jeune scientifique, mène une expérience qui aboutit à la création d’un être vivant. Le roman suit ensuite les conséquences de cet acte : pour Victor, pour la créature, et pour leur entourage. L’adaptation de Guillermo del Toro reprend ce matériau narratif (un savant, une créature, une expérience, ses effets) dans un format cinéma destiné au public Netflix.

Pourquoi revenir au texte original ?

Lire Mary Shelley, c’est retrouver ce que le roman apporte en propre :

• une narration structurée (lettres, récits, points de vue) ;
• une attention continue aux enjeux de responsabilité liés à l’acte de création ;
• une histoire qui se joue autant dans les événements que dans la manière dont ils sont racontés.