Encore un excellent roman noir de Don Winslow
Et Don Winslow avec La Patrouille de l’aube (éd. du Masque), me direz-vous, puisque c’est le sujet de cette chronique, ça parle de voltige aérienne ? Que nenni, de surf. Et c’est vrai qu’on découvre un sport (moi en tout cas), mais au-delà un mode de vie, voire une philosophie. Et, pour comprendre l’Amérique underground, le surf, né dans les années cinquante, est peut-être le chaînon manquant entre les beatnicks, les hippies et le New Age. Et le roman noir là-dedans, il clapote dans le petit bain? Eh non, il est sur une très très grosse vague! La patrouille de l’aube, c’est un petit groupe, fait de bric et de broc, de surfeurs unis à jamais pour le meilleur. Et quand le pire arrive, ça donne quoi ? Chacun va jouer son rôle : le flic, le privé, le sauveteur en mer, la serveuse de bar. Et ce qu’ils ont à affronter n’est pas mince, et surtout pas clair au début. Disons simplement qu’on aperçoit les frontières de l’abjection humaine quand on arrive au trafic de petites filles. Winslow nous fait monter tout cela avec talent, au fur et à mesure que se profile la gigantesque vague que tous attendent. L’épreuve de vérité qu’on ne doit pas rater. Sauf que… Encore un excellent roman noir de Don Winslow après le très efficace
Hiver de Frankie Machine