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Manuel à l'usage des femmes de ménage
600
Date de parution: 
26/09/2018
Langue: 
Français
EAN : 
9782253071402
Editeur d'origine: 
Grasset

Manuel à l'usage des femmes de ménage

Valérie Malfoy (Traducteur)

9,90€

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Détails

Elle est une grande écrivaine injustement méconnue, une reine de la narration. Lucia Berlin (1936-2004), mariée trois fois, mère de quatre garçons, raconte ici ses multiples vies en quarante-trois épisodes. Élevée dans les camps miniers d'Alaska et du Midwest, elle a été successivement une enfant solitaire au Texas durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune fille riche et privilégiée à Santiago du Chili, une artiste bohème dans le New York des années 1950 et une infirmière aux urgences d'Oakland. Elle a su saisir les miracles du quotidien jusque dans les centres de désintoxication du sud-ouest des États-Unis, égrenant ses conseils avisés et loufoques tirés de ses propres expériences d'enseignante, standardiste, réceptionniste, ou encore femme de ménage. Un destin exceptionnel.

Des histoires mordantes, mélancoliques et vibrantes. Déjà un classique. Nathalie Crom, Télérama.

Baroque, inclassable. Une enchanteresse. Damien Aubel, Transfuge.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Valérie Malfoy

Les coups de coeur des libraires

Terriblement attachant !

Quelle découverte que les 43 nouvelles de cette fabuleuse Lucia Berlin ! Des tranches de vie qui semblent très autobiographiques, de passions, de tendresse, et d'humanité. Terriblement attachant !

Claire de la FNAC Grenoble - Victor Hugo

Quel talent !

Alcoolisme, relations familiales compliquées, petits boulots, la vie de Lucia Berlin n'aura pas été tendre. Mais ces obstacles deviendront son inspiration majeure. Et sous sa plume, les nouvelles se succèdent avec toujours autant d'humanisme. Quel talent ! On voudrait que ça ne s'arrête jamais.

Benedicte de FNAC Angers

J’ai adoré ce recueil de nouvelles

J’ai adoré ce recueil de nouvelles. Publié dix ans après la mort de l’auteure, c’est une découverte. Le style est unique, reconnaissable dès les premières lignes. À mesure qu’on progresse dans le livre, Lucia Berlin se dévoile. Elle n’est pas l’unique sujet de ses récits, loin de là. Il y a de nombreux portraits d’hommes et de femmes. Ce qui frappe, c’est la vie contenue dans ces histoires, le désir d’insouciance et de légèreté des personnages, le très grand respect mis à les peindre.

Au début, on imagine une femme un peu fruste, alcoolique, tirant le diable par la queue et élevant tant bien que mal ses quatre fils. Peu à peu, le portrait se fait plus nuancé, l’enfance est cabossée, la mère névrosée, mais il y a aussi un milieu privilégié, une adolescence au Chili, une sœur tendrement aimée, le Mexique, des amoureux multiples, des fils responsables et des policiers pas toujours compréhensifs. Le double fictif de Lucia Berlin fait mille métiers, professeur, secrétaire médicale ou femme de ménage, tout est bon pour faire vivre sa famille.

Ce qui est remarquable, c’est le ton, cet humour en demi-teinte, la vérité psychologique des personnages qui les rend réels. Les défauts sont soulignés. L’alcool, qui revient dans presque toutes les nouvelles, n’est jamais idéalisé. Un vrai plaidoyer contre l’alcoolisme. Il faut lire « Ingérable », description d’une femme à la recherche de sa ration d’alcool tôt le matin avant que ses enfants ne se lèvent. Le récit est glaçant et si bien écrit qu’on ne peut s’en détacher.

On est sans cesse pris à contre-pied. Ce qui commence tragiquement se termine dans un éclat de rire, parfois grinçant, souvent par une pirouette. On referme le volume en souhaitant la traduction d’autres nouvelles de Lucia Berlin.

FLORENCE REYRE, Librairie Gibert Joseph, Paris