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Au bord du gouffre
Ambiance brumeuse pour ce polar français aux accents très américains, au cœur d’une ville désertée par ses habitants mais hantée par un certain nombre de fantômes.
1998. Ancien fleuron de l’industrie automobile, Détroit est une ville sur le déclin avec un taux de criminalité qui ne cesse d’augmenter et dans laquelle un individu kidnappe impunément des enfants. 2013. Quinze ans après cette première série d’enlèvements, de nouvelles disparitions sont signalées. L’inspecteur Stan Mitchell reprend cette enquête qu’il n’avait pu résoudre à l’époque et qui le hante encore. Toujours sur le fil du rasoir, colérique et impulsif, on lui adjoint une jeune enquêtrice, Sarah, elle aussi fragile psychologiquement.
Dès les premières pages, un suspect est appréhendé : un géant taciturne qui ne souhaite se confier qu’à la jeune femme. Cette confrontation est l’occasion de revenir aux origines de l’enquête, d’en apprendre plus sur Stan et Sarah, mais aussi sur la ville de Détroit déclarée en faillite depuis 2008. Car l’originalité de ce roman tient surtout à l’importance donnée à la ville et à ses transformations. Personnage à part entière, elle participe grandement à l’ambiance délétère du roman. Dans une ville à l’abandon comme celle-ci, comment ne pas croire à cette légende urbaine du croquemitaine ? Et comment ne pas se sentir soi-même, comme Stan et Sarah, au bord du gouffre ?