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Polyeucte
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Dans une Arménie soumise à la Rome impériale, un jeune seigneur, Polyeucte, époux de la fille du gouverneur, se fait baptiser en secret à l’instigation de Néarque, son ami chrétien. Prié d’assister peu après à un sacrifice qui célèbre le retour d’un général romain, il perturbe le rituel en proclamant sa foi et entreprend de briser les statues du culte païen. Ni les prières de son épouse, ni les supplications de son beau-père ne lui feront renier son acte.
Quand Corneille, dans le courant de l’hiver 1642-1643, porte sa tragédie à la scène, la singularité de son Polyeucte martyr – qui reprend l’histoire d’un saint authentique et s’inspire discrètement d’une pièce italienne – est d’associer la figure du chrétien et celle du héros de tragédie. «Si mourir pour son prince est un illustre sort, / Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort ?» Le martyre est ainsi une forme d’héroïsme. Mais la violence iconoclaste de Polyeucte est-elle d’un chrétien ou bien plutôt d’un fanatique comme le pensait Voltaire ? C’est peut-être de ce fanatisme que la pièce, aujourd’hui, tire son actualité.
Edition de Claude Bourqui et Simone de Reyff.