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Des animaux et des hommes
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On aura parfois l'impression, en lisant les textes ici rassemblés, que l'enjeu du discours philosophique consacré à l'animal n'est pas l'animal. Et, de fait, c'est d'abord et avant tout de l'homme qu'il s'agit, de sa définition spécifique, de ses rapports avec la sphère supérieure du divin comme avec celle, inférieure, de la bestialité. La querelle qui porte sur l'âme des bêtes est à cet égard tout à fait représentative des interrogationsqui traversent l'humanisme naissant.[...] Tout le problème, en effet, est de savoir si la pensée humaniste peut faire droit à l'idée d'un respect de la nature, ou si, au contraire, il faut aller jusqu'à évoquer un droit des êtres de nature, qui ne pourrait êtreréellement pris en compte qu'à partir d'une déconstruction radicale des présupposés de l'humanisme.
LUC FERRY.
Prenant argument de l'animal, de la manière dont les hommes l'ont considéré au fil du temps, Luc Ferry et Claudine Germé nous convient à une très étonnante promenade à travers les textes de la pensée occidentale, du XVe siècle jusqu'au début du XXe. Où l'on découvre des procès d'étrange facture, dont une truie et un pourceau sont les grands accusés, des traités savants sur le caractère « machinique » des bêtes, mais aussi, pour la première fois, la traduction de lois nazies, qui assuraient aux animaux une meilleure protection qu'aux hommes. Un ensemble édifiant, pour contribuer à la réflexion engagée sur le statut de la nature dans le monde d'aujourd'hui.