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Humain, trop humain
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Humain, trop humain, avec ses deux continuations, est le monument commémoratif d'une crise. Je l'ai intitulé : un livre pour les esprits libres, et presque chacune de ses phrases exprime une victoire ; en l'écrivant, je me suis débarrassé de tout ce qu'il y avait en moi d'étranger à ma vraie nature. Tout idéalisme m'est étranger. Le titre de mon livre veut dire ceci : là où vous voyez des choses idéales, moi je vois... des choses humaines, hélas ! trop humaines ! [...] On trouvera ce livre sage, posé, parfois dur et ironique. On dirait qu'un certain « intellectualisme » au goût aristocratique s'efforce constamment de dominer un courant de passion qui gronde par en dessous.
Friedrich Nietzsche.
Commencé en 1876, et achevé au début de 1878, le premier livre de Humain, trop humain, qui comporte 638 aphorismes, a été pour l'essentiel dicté à Peter Gast, alors étudiant à Bâle. Il paraîtra le 30 mai 1878, pour saluer le centième anniversaire de la mort de Voltaire, « l'un des plus grands libérateurs de l'esprit ». Le second livre contient deux écrits distincts, Opinions et sentences mêlées et Le Voyageur et son ombre, qui seront quant à eux publiés l'un en 1879 et l'autre en 1880. Nietzsche s'est désormais libéré des influences qui pesaient sur lui et son radicalisme trouve enfin son expression la plus ferme. Il pourfend la métaphysique traditionnelle, affronte le problème de l'éthique, développe sa critique du christianisme, renforce sa réflexion sur l'art et aborde des sujets aussi divers que le mariage, la femme, les rapports humains, la violence entre les hommes...
Révision de la traduction, notes et commentaires par Angèle Kremer-Marietti.