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L'Hérésiarque et compagnie
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C'est une ronde endiablée qu'Apollinaire déroule ici, aux confins de l'art et de la vie. Vrais imposteurs et faux messies, criminels en instance de béatification, charlatans et mystagogues, bourreaux et martyrs, y voisinent avec les avatars modernes du Juif errant. Souvent irrévérencieux et parodiques, ces récits imitent à s'y méprendre, avec un sens subtil de la vraisemblance, certains des épisodes les plus singuliers de l'histoire ecclésiastique. Ils puisent dans les traditions folkloriques et fantastiques, mais aussi dans les souvenirs personnels de l'auteur.
Dans son apparent désordre - 23 contes composés entre 1902 et 1910 -, L'Hérésiarque n'en obéit pas moins à une vivante logique, suivant un jeu d'assonances et d'affinités qui prévaut également dans Alcools.
C'est ainsi que la conclusion de la dernière histoire renvoie le lecteur à cette éternité où évolue le héros de la première, avec cet humour léger, ce mélange d'érudition et de fantaisie pure qui fait le charme du recueil.
« J'ai la faiblesse de me croire un grand talent de conteur », avouait Apollinaire à l'un de ses amis en 1915 : Qui ne partagerait aujourd'hui ce sentiment ?
Préface de Michel Decaudin.