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Rue des Ravissantes
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L'intérêt de Boris Vian pour le cinéma a été précoce : dès l'Occupation, alors que le jeune écrivain n'a encore rien publié, il s'essaye à composer des scénarios. Sa rencontre avec le cinéaste Pierre Kast, en 1945, va déboucher sur de vrais projets... dont aucun n'aboutira.
C'est ainsi : alors que la chanson, le roman ou le théâtre valurent à l'auteur de L'Écume des jours de spectaculaires réussites, le cinéma ne voulut pas de lui. Il nous reste à lire ces scénarios comme des oeuvres de Boris Vian.
Fantastique avec Notre Faust, histoire d'une âme vendue au diable dans le Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre, l'inspiration de l'écrivain se tourne vers l'espionnage avec Le Baron Annibal, la satire sociale avec L'Auto-stoppeur, et la chronique très parisienne avec Rue des Ravissantes... Mais quelle que soit la direction prise, Vian dépense des trésors de fantaisie, d'inventivité, de liberté d'esprit.