Le Charretier de la providence

L'action de ce roman se passe entièrement sur le canal qui relie la Marne à la Saône, entre Dizy et Vitry-le-François, et débute un 4 avril ; la pluie est présente durant une grande partie de l'enquête. C'est la découverte d'un cadavre de femme par des charretiers qui provoque l'arrivée du commissaire à l'écluse de Dizy. Fidèle à son habitude, Maigret apparaît assez passif au début de l'enquête car il ne songe « qu'à se familiariser avec un monde qu'il découvre soudain » (p. 11). Le commissaire apprend ainsi (comme le lecteur) le langage des mariniers et des éclusiers : « Et Maigret apprenait qu'un chaudron est un remorqueur, qu'un panama est un bateau qui n'a ni moteur ni chevaux à bord et qui loue un charretier avec ses bêtes pour un parcours déterminé » (p. 11). Même s'il se pose les questions habituelles (qui est la victime ? pourquoi ? comment ?, notamment p. 13), le commissaire montre dès le premier chapitre qu'il se démarque des autres enquêteurs par sa méthode...